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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/80

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les mille nuits et une nuit

à mon avis, est de nous en aller au plus tôt à Baghdad, où, dès le commencement, nous serons connus pour être des princes ou des émirs du loin ! » Et Hassân répondit à sa mère : « L’idée est excellente ! » Et il se leva à l’heure et à l’instant, et vendit les meubles et la maison. Après quoi, il prit le tambour magique et fit résonner la peau de coq…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-TREIZIÈME NUIT

Elle dit :

… Après quoi, il prit le tambour magique et fit résonner la peau de coq. Et, aussitôt, surgirent du fond des airs les grands dromadaires, qui vinrent se ranger en file le long de la maison. Et Hassân et la mère de Hassân et l’épouse de Hassân prirent ce qu’ils avaient gardé de mieux en fait de choses précieuses et légères de poids, et, montant en palanquin, mirent les dromadaires au pas de course. Et, en moins de temps qu’il n’en faut pour reconnaître la main droite de la main gauche, ils arrivèrent sur les bords du Tigre, aux portes de Baghdad. Et Hassân prit les devants, et alla quérir un courtier qui lui fit faire l’acquisition, au prix de cent mille dinars, d’un magnifique palais, propriété d’un vizir