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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/51

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histoire du jeune nour avec la franque…
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soudain d’un beau zèle guerrier ! Ah ! c’est un zebb calamiteux !

Il est avare quand il faut montrer de la générosité, et prodigue quand il faut économiser. Le fils de chien ! Si je dors, il s’éveille aussitôt ; et si je m’éveille, aussitôt il s’endort. C’est un zebb calamiteux ! Maudit soit celui qui le prendra en pitié ! »

Lorsque les assistants eurent entendu ces paroles et ces vers de l’adolescente, ils furent extrêmement formalisés, à cause du manque d’égards et de l’irrespect témoignés au syndic. Et le crieur dit à l’adolescente : « Par Allah, ô ma maîtresse, tu fais noircir mon visage devant les marchands ! Comment peux-tu dire de telles choses de notre syndic, un homme respectable, un sage, un savant même ? » Mais elle répondit : « Ah ! si c’est un savant, alors vraiment tant mieux ! Puisse la leçon lui être de quelque profit ! Des savants sans zebb, à quoi ça sert-il ? Allons ! Qu’il aille plutôt se cacher…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT SOIXANTE-DIX-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

« … Des savants sans zebb, à quoi ça sert-il ? Allons ! Qu’il aille plutôt se cacher ! »