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Page:Le mécanisme du toucher, Marie Jaëll.pdf/90

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LE MÉCANISME DU TOUCHER

qu’en réunissant l’empreinte no 1 du pouce (voir fig. 27) à une empreinte de l’index (voir fig. 27), les dispositions papillaires de ces deux empreintes exigeront des mouvements qui ne sauraient être conformes aux procédés du moindre effort. Nous voyons, au contraire, si nous réunissons par exemple, l’empreinte no 7 du pouce à l’empreinte no 5 de l’index, que, grâce au perfectionnement de la pose des deux doigts, les dispositions de leurs contacts se modifient de façon à nous permettre de réaliser, dans le groupement des doigts, les mouvements qui nous coûtent le moins d’effort. Par cette disposition des contacts, nous pouvons communiquer aux attaques des directions complémentaires et rendre la seconde plus aisée que la première. Car dans les attaques successives bien agencées, on remarque toujours qu’il se produit, de la première à la dernière attaque d’un groupe, une facilité croissante de mouvement, parce que l’élan acquis pour la première attaque est intelligemment utilisé pour l’agencement des attaques suivantes.

Le fait de devoir acquérir ce perfectionnement de la pose du pouce et de l’index n’implique nullement l’obligation de ne les employer que dans cette position ; mais cette mise à point exige une étude spéciale qui permet de vaincre d’une façon particulièrement rapide toutes les difficultés du mécanisme pianistique.

Les poses des pouces subissent, si le mécanisme de l’exécutant est perfectionné, des transformations subtiles dans les groupements des contacts, mais sans que pour cela les dispositions des lignes papillaires prennent une