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Page:Le mécanisme du toucher, Marie Jaëll.pdf/95

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plus sensible on est forcé de tenir la main bien plus élevée du côté du quatrième et du cinquième, que du côté de l’index, de sorte que par cette localisation on réagit utilement sur la position de la main.

Pour l’attaque des octaves, nous obtenons des différences aussi concluantes par le caractère de la localisation, qui influe toujours sur la position de la main. À moins d’avoir une main très petite, on peut localiser approximativement l’octave de trois façons différentes : sur la région moins sensible, sur la région moyenne, sur la région plus sensible. C’est par cette dernière localisation que nous réalisons les contacts les plus physiologiques en raison du caractère de leur diversification.

En vue de contrôler la vitesse d’attaque respective de ces différentes localisations, nous avons vérifié le caractère de nos réactions sur les tambours de l’appareil enregistreur.

L’expérience est disposée de la manière suivante : Cinq cuvettes métalliques, recouvertes d’une membrane en caoutchouc souple et peu tendue, sont mises en communication par un tube flexible et étanche avec les tambours de l’appareil enregistreur. Ces cuvettes sont fixées sur la table dans des positions qui correspondent à celles que doivent prendre les pulpes des doigts dans les diverses attitudes du toucher qu’il s’agit d’étudier. La pression de chaque doigt s’enregistre sous forme d’une courbe, dont on peut mesurer la rapidité d’ascension et de descente et la durée, en comptant sur le cylindre, les ondulations du diapason vibrant 100 fois par seconde,