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ARSÈNE LUPIN

l’intention d’aller, avant le déjeuner, jusqu’au Crédit Lyonnais. Il s’habilla, but une tasse de café et descendit aux écuries. Là, il donna des ordres. Un des chevaux l’inquiétait. Il le fit marcher et trotter devant lui dans la cour. Puis il retourna près de sa femme.

Elle n’avait point quitté la chambre et se coiffait, aidée de sa bonne. Elle lui dit :

— Vous sortez !

— Oui… pour cette course…

— Ah ! en effet… c’est plus prudent…

Il pénétra dans le cabinet. Mais, au bout de quelques secondes, il demanda, sans le moindre étonnement d’ailleurs :

— Vous l’avez pris, chère amie ?

Elle répliqua :

— Comment ? mais non, je n’ai rien pris.

— Vous l’avez dérangé.

— Pas du tout… je n’ai même pas ouvert cette porte.

Il apparut, décomposé, et il balbutia, la voix à peine intelligible :

— Vous n’avez pas ?… Ce n’est pas vous ?… Alors…

Elle accourut, et ils cherchèrent fiévreusement, jetant les cartons à terre et démolissant les piles de linge. Et le comte répétait :

— Inutile… tout ce que nous faisons est inutile… C’est ici, là, sur cette planche, que je l’ai mis.