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Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/152

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catherine tekakwitha

Le P. Cholenec affirme que « c’est ici un des plus beaux endroits de sa vie » (à Catherine Tekakwitha). Nous suivrons son récit en l’abrégeant quelque peu.

Un jour donc, la sœur de Catherine la prit en particulier et d’un ton insinuant, avec de grands témoignages d’affection, lui tint ce discours « que le lecteur, ajoute le P. Cholenec, n’aura pas de peine à croire s’il sait que les sauvages ont beaucoup d’esprit et de bon sens, et qu’ils sont naturellement éloquents, surtout quand il y va de leurs intérêts, comme le reste des hommes » :

— Il faut avouer, Catherine, ma chère sœur, que vous avez de grandes obligations à Notre-Seigneur de vous avoir tirée aussi bien que nous de notre misérable pays de là-haut et de vous avoir fait venir au Sault, où vous pouvez faire votre salut dans un si grand repos d’esprit et sans que rien n’y trouble vos dévotions. Si vous avez de la joie de vous voir ici, je n’en ai pas moins de vous y voir auprès de moi ; vous l’augmentez encore par votre sage conduite qui vous attire l’estime et l’approbation de tout le village. — Il ne vous reste plus qu’une chose à faire et qui me rendra parfaitement contente : c’est de songer tout de bon à vous établir par un bon et solide mariage. C’est le parti que prennent toutes les filles parmi nous ; vous êtes en âge de le faire