Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/34

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le chœur des okéanides.

Qu’y a-t-il de fatal pour Zeus, si ce n’est de commander toujours ?

promètheus.

Ne recherche pas cela. N’insiste point.

le chœur des okéanides.

Sans doute elle est sacrée, cette chose que tu caches ?

promètheus.

Parle d’autre chose. Ce n’est point le temps de révéler celle-ci. Il me faut la taire absolument. Si je la garde pour moi, je serai délivré de ces chaînes ignominieuses et de ce supplice.

le chœur des okéanides.
Strophe I.

Puisse Zeus, maître de toutes choses, ne jamais opposer sa puissance à ma volonté ! Que je ne cesse jamais d’honorer les dieux et d’assister aux festins sacrés où sont égorgés les bœufs, auprès de l’intarissable cours du Père Okéanos ! Que je ne les offense jamais de mes paroles ! Que ce désir demeure en moi et ne s’efface jamais !

Antistrophe I.

Il est doux de mener une longue vie pleine de certitude et d’espérance, et de nourrir son cœur d’une joie lumineuse ! J’ai horreur de te voir accablé de maux infinis.