Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/113

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Flammes qui consumez mon cœur, ô lâche amour !
C’est en vain que sa vue à mes yeux est ravie,
Il emporte la gloire et la paix de ma vie !


DÉMODOCE.


Noble Hélène, les dieux, d’où naissent nos travaux,
Aux forces de nos cœurs ont mesuré nos maux,
Et dans les parts qu’ils font des fortunes diverses
Ils livrent les meilleurs aux plus rudes traverses,
Certains que tout mortel armé de sa vertu
Sous le plus lourd destin n’est jamais abattu.
Rejetez loin de vous, murs belliqueux de Sparte,
L’hôte qui vous outrage. Ô dieux justes, qu’il parte,
Et que les jours futurs dévoilés à mes yeux
S’effacent comme l’ombre à la clarté des cieux !