Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/209

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Salut, vieil Ouranos, agitateur des mondes,
Qui guides dans l’azur leurs courses vagabondes,
Dieu caché, Dieu visible, indomptable et changeant,
Qui ceins les vastes airs de ton vol diligent !
Salut, Zeus, roi du feu, sous qui le ciel palpite,
Dont le courroux subtil gronde et se précipite,
Ô Zeus au noir sourcil, éclatant voyageur,
Salut, fils de Khronos ! salut, ô dieu vengeur !


LE CHŒUR.


Il chante. — En son repos, la mer aux flots mobiles
D’un concert moins sublime émeut ses bords charmés
Les héros suspendus à ses lèvres habiles
Ont délaissé la coupe et les mets parfumés.
Cédant aux voluptés de leur joie infinie,
Tels, oubliant la terre et l’encens des autels,