Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/210

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Aux accents d’Apollon, les calmes Immortels
S’abreuvent à longs traits d’une immense harmonie.


L’AÈDE.


Ô race d’Ouranos, ô Titans monstrueux,
Ô rois découronnés par Zeus, fils de Saturne,
Pleurez et gémissez dans l’abîme nocturne
Du monde aux larges flancs captifs tumultueux !

Atteste Zeus vainqueur, dieu terrible aux cent têtes,
Dernier né de la Terre, immense Typhoé
À la bouche fumante, ô père des tempêtes,
De l’immobile Hadès habitant foudroyé !

Chantez l’immortel Zeus, jeunes Océanides
Qui vous jouez en rond sur les perles humides