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théogonies grecques et latines sont restées confondues ; le travestissement misérable infligé par Lebrun ou Bitaubé aux deux grands Poëmes ioniens a été reproduit et mal dissimulé à l’aide d’un parti pris de simplicité grossière aussi fausse que l’était la pompe pleine de vacuité des traditeurs officiels. Des idées et des sentiments étrangers au génie homérique, empruntés aux poëtes postérieurs, à Euripide surtout, novateur de décadence, spéculant déjà sur l’expression outrée et déclamatoire des passions, ont été insérés dans une traduction dialoguée du dénouement de l’Odyssée ; tentative malheureuse, où l’abondance, la force, l’élévation, l’éclat d’une langue merveilleuse ont disparu sous des formes pénibles, traînantes et communes, et dont il faut faire justice dans un sentiment de respect pour Homère.

Trois poëmes, Hélène, Niobé et Khiron, sont ici spécialement consacrés à l’antiquité grecque et indiquent trois époques distinctes. Quelques études d’une étendue