Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/61

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Peut-être que mes yeux ne te reverront pas !
Je te prie, ô Pallas, ô déesse sévère,
Qui dédaignes Éros et qu’Athènes révère,
Vierge auguste, guerrière au casque étincelant,
Du parjure odieux garde mon cœur tremblant.
Et toi, don d’Aphrodite, ô flamme inassouvie,
Apaise tes ardeurs qui dévorent ma vie !


LE CHŒUR DE FEMMES.


Daigne sourire encore, et te plaire à nos jeux.
Reine ! tu reverras ton époux courageux.
Déjà sur la mer vaste une propice haleine
Des bondissantes nefs gonfle la voile pleine,
Et les rameurs courbés sur les forts avirons,
D’une mâle sueur baignent à flots leurs fronts.