Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/60

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Et du jour où voguant vers la divine Crète,
Atride m’a quittée, une terreur secrète,
Un noir pressentiment envoyé par les dieux
Habite en mon esprit tout plein de ses adieux.


LE CHŒUR DE FEMMES.


Ô fille de Léda, bannis ces terreurs vaines ;
Songe qu’un sang divin fait palpiter tes veines.
Honneur de notre Hellas, Hélène aux pieds d’argent
Ne tente pas le sort oublieux et changeant.


HÉLÈNE.


Par delà les flots bleus, vers les rives lointaines
Quel dessein malheureux a poussé tes antennes,
Noble Atride ! que n’ai-je accompagné tes pas ?