Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/79

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Serait-ce point un dieu ? le Délien lui-même,
Le front découronné de sa splendeur suprême,
Noble Hélène, qui vient, cachant sa majesté,
D’un hommage divin honorer ta beauté ?


LE CHŒUR D’HOMMES.


STROPHE.


          Descends des neiges de Kyllène,
          Ô Pan, qui voles sur les eaux !
          Accours, et d’une forte haleine
          Emplis les sonores roseaux.
Viens ! de Nyse et de Gnosse inspire-moi les danses
          Et les rites mystérieux.
J’ai frémi de désir, j’ai bondi tout joyeux.
Il me plaît d’enchaîner les divines cadences,
Ô Pan ! roi qui conduis le chœur sacré des dieux !