Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mes étalons, ployant sur leurs jarrets nerveux,
Nourris dans les vallons et les plaines fleuries,
À cette heure couverts de chaudes draperies,
Hennissent en repos. Ils sont à toi, prends-les.
Prends cet autel sacré, gardien de mon palais,
Et l’armure éclatante et le glaive homicide
Que Pallas a remis entre les mains d’Atride ;
Prends, et vers l’heureux bord où s’ouvrirent tes yeux
Guide à travers les flots tes compagnons joyeux.


PÂRIS.


Noble Hélène, mon père, en sa demeure immense
Possède assez de gloire et de magnificence ;
Assez d’or et d’argent, vain désir des mortels,
Décorent de nos dieux les éclatants autels.
Garde, fille de Zeus, tes richesses brillantes,