Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/89

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Ta voix est comme une harmonie ;
Les violettes d’Ionie
Fleurissent sous ton pied charmant.
Salut, ô jeunesse féconde,
Dont les bras contiennent le monde
Dans un divin embrassement !


DÉMODOCE.


Bienheureuse l’austère et la rude jeunesse
Qui rend un culte chaste à l’antique vertu !
Mieux qu’un guerrier de fer et d’airain revêtu,
Le jeune homme au cœur pur marche dans la sagesse.

Le myrte efféminé n’orne point ses cheveux,
Il n’a point effeuillé la rose ionienne ;