Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/91

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Dans la maison d’Hélène et dans la chasteté,
Je fuirai du plaisir l’amère volupté.
Sous ton égide d’or, ô sereine déesse,
Garde d’un souffle impur la fleur de ma jeunesse.


LE CHŒUR D’HOMMES.


Déesse, qui naquis de l’écume des mers,
Dont le rire brillant tarit les pleurs amers,
Aphrodite ! à tes pieds la terre est prosternée.
Ô mère des désirs, d’Éros et d’Hyménée,
Ceins mes tempes de myrte, et qu’un hymne sans fin
Réjouisse le cours de mon heureux destin !


DÉMODOCE.


Le désir est menteur, la joie est infidèle.
Toi seule es immuable, ô sagesse éternelle !