Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/95

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Sur les flots, par les vents, s’agite soulevée.
Va ! que Zeus te protège, et que les dieux marins
T’offrent un ciel propice et des astres sereins !
Tu reverras l’Ida couronné de pins sombres,
Et les rapides cerfs qui paissent sous leurs ombres,
Et les fleuves d’argent, Simoïs et Xanthos,
Et tes parents âgés, et les remparts d’Ilos.
Heureux qui, sans remords et d’une âme attendrie
Revoit les cieux connus et la douce pairie !


PÂRIS.


Ô blanche Tyndaride, ô fille de Léda,
Noble Hélène ! Aphrodite, au sommet de l’Ida,
À mes yeux transportés éblouissante et nue,
Moins sublime, apparut du milieu de la nue !
N’es-tu point Euphrosyne au corps harmonieux