Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/96

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Dont rêvent les humains et qu’admirent les dieux ?
Où la blonde Aglaé dont les molles paupières
Enveloppent les cœurs d’un tissu de lumières ?
L’or de tes cheveux brûle, et tes yeux fiers et doux
Font palpiter le sein et courber les genoux !
Tes pieds divins sans doute ont foulé les nuées.
Les vierges de Phrygie aux robes dénouées,
Étoiles qui du jour craignent l’auguste aspect,
Vont pâlir devant toi d’envie et de respect.
Viens ! Aphrodite veut qu’aux bords sacrés de Troie
J’emporte avec orgueil mon éclatante proie !
Elle-même, prodigue en son divin secours,
De ma rapide nef a dirigé le cours.


HÈLÈNE.


Ô vous, fils du grand Zeus, Dioscures sublimes,