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Qui rue et qui hennit dans les steppes divines,
Reçoit le mors dompteur de ses mains enfantines.


LES RUNOÏAS.



Étemel Runoïa, qu’as-tu vu dans la nuit ?
L’ombre immense du ciel roule, pleine de bruit,
À travers les forêts par le vent secouées ;
La neige en tourbillons durcit dans les nuées.


LE RUNOÏA.



Mes fils, je vois venir le roi des derniers temps,
Faible et rose, couvert de langes éclatants.
L’étroit cercle de feu qui ceint ses tempes nues
Comme un rayon d’été perce les noires nues ;