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— Réjouis-toi mon fils ! Bien qu’il soit vain de rire
Ou de pleurer, et vain d’aimer ou de maudire.
Tu vas sortir, sacré par l’expiation,
Du monde obscur des sens et de la passion,
Et franchir, jeune encor, la porte de lumière
Par où tu plongeras dans l’Essence première,
La vie est comme l’onde où tombe un corps pesant :
Un cercle étroit s’y forme, et va s’élargissant,
Et disparait enfin dans sa grandeur sans terme.
La Mâyâ te séduit ; mais si ton cœur est ferme,
Tu verras s’envoler comme un peu de vapeur
La colère, l’amour, le désir et la peur ;
Et le monde illusoire aux formes innombrables
S’écroulera sous toi comme un monceau de sables.