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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/129

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premières poésies


XXIV


Rennes, mai 1839.


Pardonnez-moi, mon cher Rouffet, je vous raconterai demain au plus tard le motif qui s’est opposé à ce que je vous écrive. Pardonnez-moi, car mon amitié est sincère, et la peine la plus grande qui puisse m’arriver serait celle de votre perte. Croyez-le bien.

J’ai fait connaissance ici avec un jeune homme qui vous a connu au séminaire, M. Houein ; c’est un charmant garçon, doux, religieux et instruit ; du moins il m’a paru tel, depuis le peu de temps que je le connais. C’est le professeur de Gérard qui se prépare maintenant à passer son examen de bachelier en 1840. Il fait bien de prendre de l’élan, car le pauvre diable n’est pas très souple… Parlez-m’en — de Houein.

Je vous remercie de vos jolis vers.

A Dio !

C. Leconte de l’Isle.