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et lettres intimes


Il est un front plus doux, dans sa pose pensive,
Un regard plus empreint d’un mystère d’amour,
Un pas qui se souvient d’une aile primitive,
Une voix dont l’accent est d’un autre séjour ;

Cher ange, es-tu venu vers nous, de ta patrie,
Avec ce même nom, encens mélodieux,
Sourire du Seigneur ?... Doux ange, dans les cieux,
              Te nommais-tu Marie ?


Je crois avoir évité la fadeur. Dites-le-moi, mon cher Rouffet. Songez aussi que j’attends vos deux pièces avec impatience ; ne trompez pas mon espoir. Je vous enverrai les Hymnes sacrées de Turquety. Elles ne m’ont pas autant plu que ses premières œuvres, et leur succès a été bien éphémère. Comme on ne m’a pas encore rendu les Feuilles d’automne, il me serait difficile de vous les faire parvenir. J’oubliais de vous accuser aussi rimpossibilité d’un voyage à Lorient dans ce moment-ci ; je manque absolument de fonds, comme c’est assez mon habitude. Vous ne doutez pas, je l’espère, du sincère plaisir que j’éprouverais à vous voir ?

Robiou de la Tréhonnais a publié une longue