Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/125

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M’offensez-vous ainsi, pour que je vous pardonne ?

Savella.

Ma crainte, Béatrix, mon doute vous étonne,
Mais jeune, l’avenir est un secret pour vous.

0catw. Avez-vous deviné que vous seriez jaloux ?
Savtlla. C’est que dans ta froideur tu ne peux me comprendre : Sous mes baisers de feu, ton sein bat, sans m’entendre, Tu m’aimes d’être aimée, hélas J et je sens bien, Je sens que ton amour n’est qu’un reflet du mien.
, flfottit.
Au moins, vous l’avoûrez, le miroir est fidèle !
Saoûla. La voilà ta gaîté, cette gaîté cruelle, Que la peur d’un reproche amène à ton secours, Qui, malgré mes tourmens, me désarme toujours ! Je l’aime, et je la crains : l’esprit de ton sourire M’effraie, en me charmant, me repousse, et m’attire,