Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/420

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Pourquoi, de ce retour cachant la dignité,
Recrépir de respect son imbécilité ?
Non, non, quand on remonte à son intelligence,
Il ne faut pas au moins bâillonner sa —vengeance.

Toi-même, à qui j’adresse aujourd’hui ces accens,
Toi, dont jamais le fiel n’empoisonna les sens,
Dont le cœur, aussi pur que la lyre est sonore,
Mêle 4iii parfum du ciel à l’hymne qui l’implore,
Toi, dont le cœur poète, apôtre de pardons,
N’a jamais du sarcasme empenné les brandons,
N’as-tu pas, comme moi, ressentant mon injure,
Pour un cri de vengeance attisé ma blessure.
» Publiez, disais-tu, vos lamentables vers ;
» Mais n’allez pas, en deuil de vos derniers revers,
» Par un vœu de tristesse en terminer la liste.
» Sous quelque ciel lointain que cette femme existe,
» Songez que de ces chants le recueil éploré
» Peut frapper quelque part son regard désœuvré ;