Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/421

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» Songez qu’elle croira, si jamais son caprice
» S’amuse à feuilleter votre album de supplice,
» Qu’elle se flattera d’avoir su tracasser
» Tous les chemins du monde, où vous pouviez passer,
» Ne l’encouragez pas dans sa vile allégresse.
» Vous aurez, à ses pieds, usant votre jeunesse,
» A. l’espoir du talent démenti tous vos droits,
» Vos stupides sanglots ont rongé votre voix,
» Vous mourrez dans un coin, quand vouspouviez peut-être
» A.u seuil de l’avenir aller frapper en maître,
» Et vous lui donnerez le plaisir d’ajouter
». Que vous ne pouvez pas assez la regretter !
» La laissant, en repos, s’adorer dans ses charmes,
» Irez-vous, à la fin d’un volume de larmes-,
» Semer dans son boudoir des raisons de penser,
» Que vous seriez tout prêt à le recommencer ?
» Irez-vous, endormi dans un lâche silence,
» La laisser, caressant sa femelle insolence,
» Croire que vos regards, aveuglés par l’amour,
» Sur ses traits délustrés, qui redoutent le jour,