Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/22

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II.


Hélas ! en approchant, ces rêves gracieux,
Comme un char qui s’éloigne, abandonnent nos yeux.
Le génie engourdi sent expirer sa flamme,
Je ne sais quel fardeau tombe et pèse sur l’âme ;
Le soleil monotone est déjà moins riant.
Cette ville qui semble un vaisseau d’Orient
Arrivé par hasard dans un port d’Italie,
Qui,’ d’un éclat si riche autrefois embellie,
Étalait sur les flots qu’elle avait maîtrisés,
Sa pourpre conquérante, et ses mâts pavoisés,
Cette ville aujourd’hui semble, en butte à l’orage,
Sur son ancre appuyée, attendre le naufrage.
La laine asiatique et le luxe des arts
N’ornent plus ses cafés, ses kiosques, ses bazars ;