Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/23

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Sous le voile qui cache, ou qui feint la jeunesse,
Les femmes ne vont plus, brillantes d’allégresse,
Du ridotto muet éveiller les concerts,
Ou promettre à l’amour les faveurs de leurs fers.
On dirait qu’un fléau, venu d’un autre empire,
La peste, a poursuivi cet immense navire ;
Au rivage du Maure un moment arrêté,
Ce n’est pas ce fléau, qu’il en a rapporté,
Qui gangrène aujourd’hui l’impure multitude ;
C’en est un plus affreux.... car c’est la servitude.


III.


Qu’avec douleur alors, ô Cybèle des mers,
Nous contemplons tes murs, tes monuments déserts !
Les voilà dépouillés de leur antique gloire.
Tes vaisseaux ne vont plus, frétés par la victoire,