Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 2.djvu/132

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ilcibuij au ümeutb. 119

le temps. Elle n’a pas même des qualités précises et arrestées qui la puissent faire passer pour un estre détermine, comme j’ay déjà insinué dans ma précédente ; puisque la figure même qui est de l’essence d’une masse étendue terminée, n’est jamais exacte et déterminee à la rigueur dans la nature, à cause de la division actuelle à l’infini des parties de la matière. Il n’y a jamais ny globe sans inégalités, ny droite sans courbures entremeslées, ny courbe d’une certaine nature finie, sans mélange de quelque autre, et cela dans les petites parties comme dans les grandes, ce qui fait que la figure bien loin d’estre constitutive des corps, n’est pas seulement une qualité entièrement réelle et déterminee hors de la pensée, et on ne pourra jamais assigner à quelque corps une certaine surface precise, comme on pourroit faire, siil y avoit des Atomes. Et je puis dire la même chose de la grandeur et du mouvement, sçavoir que ces qualités ou prédicats tiennent du phenomene comme les couleurs et les sons, et quoyqu’ils enferment plus de connaissance distincte, ils ne peuvent pas soutenir non plus la dernière analyse, et par conséquent la masse étendue considerée sans les Entelechies, `. ne consistant qu’en ces qualités, n’est pas la substance corporelle, mais un phenomene tout pur comme l’arc en ciel ; aussi les philosophes ont reconnu que c’est la forme qui donne Pestre determine à la matière, et ceux qui ne prennent pas garde à cela ne sortiront jamais du labyrinthe de compositione continui, s’ils y entrent une fois. Il n’y a que les substances indivisibles et leur ditferens estats qui soyent absolument reels. C’est ce que Parmenide et Platon et d’autres anciens ont bien reconnu. Au reste j’accorde qu’on peut donner le nom d’un à un assemblage de corps inanimés quoyqu’aucune forme substantielle ne les lie, comme je puis dire : voila un arc en ciel, voilà un troupeau ; mais c’est une unite de phenomene ou de pensée qui ne suffit pas pour ce qu’il y a de reel dans les phenomenes. [que *) si on prend pour matière de la substance corporelle non pas la masse sans formes, mais une matière seconde, qui est la multitude des substances dont la masse est celle du corps en entier, on peut dire que ces substances sont des parties de cette matière, comme celles qui entrent dans nostre corps, en font la partie, car comme nostre corps est la matière, et l’ame est la forme de nostre substance, il en est de même des autres substances corporelles. Et) Bon Qcibnig in llammem eingcidjloficu.