Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 4.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

en apparence Mais vcriUihlc Philosophie nnus doU donner une loute autre nolion de ia perfeclion de Dieu qui tious puisse servir physique et en morate, et je liens nioy que bien loin qu’on doivß exclure lea cüuses ßnales de la consideralion physique, comme le prelend Mons. dtts Carles part. 1. art. 28, que c’est pluslosl par elles que tout se doit delermincr, puisque la cause efficienle des choses est intelligente, ayanl une volonte et par consequent lendant au bien, ce qui est enoor eloign^ du sentiment de Mons. des Cartes qui tienl que la bont^, la verile et la justice ne le sont que par ce que Dieu les a ^tabues par un acte libre de sa volonte, ce qui est bien etrange. Car si les choses ne sont bonnes ou tnauvaises que par un elTecl de la volonte- de Dieu, le bien ne sera pas un molif de sa volonte, puisqu’il est posterieur ä la volonte. Et sa volonte sera un cerlain decret absolu, sans raison ; voicy ses propres paroles Resp. ad object. sexl. n. 8: Attendenli ad Dei inimensitateui manifestum est, nihil omnino esse posse quod ab ipso non pendeat, non niodo nihil subsistens, sed etiam nullum ordinem, nullam legem, nullamve ralionem veri et boni, alioqui onim, ut pauto acte dicebatiir, non Tuisset plane indilTerens ad ea creanda quae creavit (: il «sloit douc indifferent <i l’egard des choses quu Dous appellons jusles et injustes, et s’il luy avoil plü de cr^er un monde dans lequel les bons Tussent malbeureux pour tousjours et les niauvais [c’est k dire ceux qui ne cherchent qu’ä detruire les autres) heureux, sela seroit juste. Ainsi nous ne pouvons rien promeltre de la Justice de Dieu et peutestre qu’il a fait des choses d"une maniere que nous appellons injusle, puisqu’il n’y a point de notion de justice h son ^gard, et s’il arrive que nous soyons malheureux malgr^ nostre piel^, ou s’il arrive que l’ame perit avec le corps, ce sera Juste aussi. Pergit:! Nam si quae ratio boni ejus per ordinationem anlecessisset, illa ipsum determi nässet ad id quod Optimum est facienduni [sans doute, et c’esL le fondement de la providence et de toules nos esperancos, scavoir qu’il y a quelque chose de bon et de juste en eile möme, et que Dieu estant la sagesse m<^nie ne manque pas de choisir le meilleur]. Sed contra quod se detenninavil ad ea ipiac jam sunt facienda, idcir«o, ut habetur in Genesi, sunt valde bona [cela est raisonner ä travers. Si les choses ne sont bonnes par aucune id6c ou nolion de bontf^ en elles mömes, mais par ce que Dieu les veul, Dieu dans la Genese n’avoil que faire de les considerer quand elles estoient j failes, et d’eslrc satisfail de son ouvrage en disant que tout estoit bon ; il