Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 4.djvu/304

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?ti6ni) gegen ®e*carttï unb ben (£arttfiani*mu«. ‘291 ment pîi faire approuver leurs fautes. Dans mes premieres années, j’estois assez versé dans les subtilités des Thomistes el Scolistes ; en sortant de l’école, je me jetlay dans les bras de la jurisprudence qui demandait aussi l’histoire : mais les voyages me donnèrent la connoissance de ces grands personnages qui me firent prendre gousl aux mathématiques. Je m’y at¬ tacha)’ avec une passion presque démesurée pendant les quatre années que je demeura) à Paris. Ce fut avec plus de succès el d’applaudissement qu’un apprenlif et un estranger ne pouvoit attendre. Car pour ce qui est de l’analyse, je n’ose pas dire ce que les plus grands hommes qu’il y ait aujourdhuy en ces matières en jugèrent, et pour ce qui est des méca¬ niques, la machine d’Arithmetique dont je fis voir le modelle aux deux Sociétés Royales de France et d’Angleterre parut une chose tout à fait ex¬ traordinaire. Ce n’est pas la Rhahdologie de Neper (Baron Ecossais) tra¬ vestie en machine comme quelques autres qu’on a publiées dépuis peu. Les deux Academies mirent une difference infinie entre la mienne el les autres qui ne sont en effect que des amusemens el qui n’ont que le nom de commun avec cellocy, et on lo reconnoislra quand elle sera en per¬ fection, comme je m’y attends. Mais pour moy je ne cherissois les Mathématiques que par ce que j’y trouvois les traces de l’art d’inventer en gpneral, el il me semble que je découvris à la fin que M. des Cartes luy même n’avoil pas eneor pénétré le mystère de cette grande science. Je me souviens qu’il dit en quelque endroit que l’excellence de sa Methode qui ne paroist que pro- tnblemenl dans la physique est demonstrée dans sa Geometrie. Mais j’avoue que c’est dans sa Geometrie même que j’en ay reconnu principale¬ ment l’imperfection. Car s’il y a beaucoup à redire en sa physique, il ne faut pas s’en étonner, puisque M. des Cartes n’esloil pas assez fourni d’ex- pericnces. Mais la Geometrie ne depend que de nous mêmes ; elle n’a que faire des secours extérieurs. Je pretends donc qu’il y a encor une lout autre analyse en Geometrie que celle de Viele et de des Cartes qui ne sçauroienl aller assês avant, puisque les problèmes les plus importons ne dependent point des equations, auxquelles se réduit toute la Geomelrie de M. ties Cartes. Luy même, non obstant ce qu’il avoit avancé un peu lmp hardiment dans sa Geometrie, [sçavoir que tous les problèmes se re- diiisoieut a ses equations el à scs lignes courbesl a esté contraint reeon- noistre ce défaut dans une de ses leltres, car M. de Beaune luy ayant 19*