Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 4.djvu/307

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‘294 l’tifcnij gtgtii ®t«cartt« unb ben ßarteflanibmn« grande que le premier qui par consequent n’est pas du supreme degre, non Ire re que nous avions supposé. Non ohslant lout cela, on pense à celle vislesse supreme qui n’a point d’idée, puisqu’elle est impossible. He meine le plus grand de lous les cercles est une chose impossible, cl le nombre de toutes les unités possibles ne l’est pas moins : il y en a dé¬ monstration. Et neantmoins nous pensons à tout cela. C’est pourquoy il y a lieu de douter asseuremenl, si l’idée du plus grand de lous les estres n’est pas sujette à caution, et s’il u’eoferme quelque contradiction ; car je comprends bien par exemple la nature du mouvement et de la vistesse, et ce que c’est que le plus grand. Mais je ne comprends pas pour cela, si tout cela est compatible, et s’il y a moyen de le joindre et d’en faire une idée de la plus grande vistesse dont le mouvement soit capable. De mémo quoyque je sçache ce que c’est que l’estro et ce que c’est que le plus grand et le plus parfait, neantmoins je ne seay pas encor pour cela s il n’y a une contradiction cachée à joindre tout cela ensemble comme il y en a en effect dans les attires exemples susdits. C’est à dire en un mot. je ne seay pas cncor pour cela si un tel estre est possible ; car s’il ne l’esloit pas, il n’y en auroit point d’idée. Cependant j’avoue que Dieu a un grand avantage icy par dessus toutes les autres choses. Car il suffit de prouver qu’il est possible. |>our prouver qu’il est, ce qui ne se rencontre pas autre part que je sçache. De plus j’infere de là qu’il y a présomption que Dieu existe. Car lousjours il y a présomption du coslé de la possibilité ; c’est a dire toute chose est tenue possible jusqu’à ce qu’on en prouve l’impossi¬ bilité. Il y a donc présomption aussi que Dieu est possible, c’est a dire qu’il existe, puisqu’on luy l’existence est une suite de la possibilité. Cola peut suflire pour la praclique do la vie, mais il n’en est pas assés pour une démonstration. J’ay fort disputé la dessus avec plusieurs Cartésiens, mais enfin j’ay gagné cela sur quelques uns des plu» habiles qui m’ont avoué ingcnrtmenl, après avoir compris la force de mes raisons, que cette possibilité estoit pneor à demonstrer. Il y en a même qui après avoir esté sommé de moy, ont entrepris celte demonstration, mais ils ne l’ont pas encor achevée. Vostre Alte6so estant éclairée comme elle est voit bien par la ou nous on sommes, et qu’on n’a rien fait si on ne pmuve pas cette possibilité. Quand je considere tout cela, j’ay pitié de la faiblesse des hommes, et je n’ay garde de m’en excepter. Mon«, des Caries qui estait sans doute un