Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 4.djvu/447

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je 434 ’ÿbUofi’pÿifôc SlbtyanMungen. stance en deux, ny qu’on ne fait pas de deux une, et qu’ainsi le nombre des substances naturellement n’augmente et ne diminue pas, quoyqu’elles soyent souvent transformées. De plus toute substance est comme un monde entier et comme un miroir de Dieu ou bien de tout l’univers, qu’elle ex- — prime chacune à sa façon, à peu près comme une même ville est diverse- — ment représentée selon les differentes situations de celuy qui la regarde. - . Ainsi l’univers est en quelque façon multiplié autant de fois qu’il y a de substances, el la gloire de Dieu est redoublée de même par autant de e representations toutes differentes de son ouvrage. On peut même dire que toute substance porte en quelque façon le caractère de la sagesse infinie et de la toute-puissance de Dieu, et l’imite autant qu’elle en est susceptible. - Car elle exprime quoyque confusément tout ce qui arrive dans l’univers, passé, present ou avenir, ce qui a quelque ressemblance à une perception ou connoissance infinie ; et comme toutes les autres substances expriment ** *1 cellecy à leur tour et s’y accommodent, ou peut dire qu’elle étend sa puissance sur toutes les autres à l’imitation de la toute-puissance du Créateur. X. Il semble que les anciens aussi bien que tant d’habiles gens ne- -— couslumés aux meditations profondes, qui ont enseigné la théologie et la philosophie il y a quelques siècles, et dont quelques uns sont recommen- dables pour leur sainteté, ont eu quelque connoissance de ce que nous ^ venons de dire, et c’est ce qui les a fait introduire et maintenir les formes ^ substantielles qui sont aujourd’huy si décriées. Mais ils ne sont pas si m éloignés de la vérité, ny si ridicules que le vulgaire de nos nouveaux ^ Philosophes se l’imagine. Je demeure d’accord que la consideration de ces formes ne sert de rien dans le detail de la physique, et ne doit point estre employée à l’explication des phenomenes en particulier. Et c’est en quoy nos scholastiques ont manqué, et les Médecins du temps passé à leur exemple, croyant de rendre raison des propriétés des corps, en faisant mention des formes et des qualités, sans se mettre en peine d’examiner la maniéré de l’opération, comme si on se vouloit contenter de dire qu’une horloge a la quantité borodictique prévenante de sa forme, sans considerer en quoy tout cela consiste. Ce qui peut suffire en effect à celuy qui l’achete, pourveu qu’il en abandonne le soin à un autre. Mais ce man¬ quement et mauvais usage des formes ne doit pas nous faire rejetter une chose dont la connoissance est si nécessaire en Métaphysique, que sans S û