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le livre de Wachter ne parut qu’en 1706, c’est bien certainement entre 1706 et 1710 que Leibniz en écrivit la critique. Le texte seul prouve que Leibniz est en possession de la Monadologie et de l’Harmonie préétablie.

Une objection naît de cette fixation de date. Ce manuscrit, dira-t-on, est de Leibniz, en pleine possession de sa philosophie, et ne saurait atténuer l’effet qu’a dû produire sur Leibniz, plus jeune et moins maître de sa pensée, la doctrine de Spinoza. Cette assertion, dénuée de preuves, tombe devant ce fait bien simple.

La publication de l’Éthique est de 1677.

Or, dès 1672, Leibniz s’est séparé de Descartes sur l’idée fondamentale de la substance. Il est prêt à combattre Spinoza, et certes il n’a pas secoué le joug du maître pour porter celui d’un disciple inférieur au maître.

En 1673, nous le voyons en possession d’une autre idée fondamentale : celle-là même d’où