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naîtra plus tard la Théodicée. Il enseigne un Dieu libre dans son choix au moment où Spinoza enseigne un Dieu fatal.

Enfin, l’Éthique paraît, 1677. Leibniz se procure le livre. Il le lit. Qu’écrit-il à Hugens, le 1er décembre 1679 ? « Je voudrois savoir si vous avez lu avec attention le livre de feu M. Spinoza. Il me semble que ses démonstrations prétendues ne sont pas des plus exactes, par exemple lorsqu’il dit que Dieu seul est une substance et que les autres choses sont des modes de la nature divine. Il me semble qu’il n’explique pas ce que c’est que substance. »

Dans un autre de ses écrits, on trouve le jugement le plus court mais aussi le plus énergique qui ait été porté par un contemporain, renfermé dans ce mot « L’Éthique ou de Deo, cet ouvrage si plein de manquements, que je m’étonne. »

Hanovre, 25 octobre 1853