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TROISIÈME CONFÉRENCE

LE « DISCOURS SUR LES SCIENCES ET LES ARTS » LA RÉFORME MORALE DE ROUSSEAU.


J’ai traité aussi complètement que j’ai pu la question de Thérèse et de l’abandon des cinq enfants. J’ai présenté les diverses explications que donne Rousseau, et celles qu’il ne donne pas. Mais en voici une autre, d’ordre général, et qui rend compte de beaucoup d’actes de sa vie.

Nous avons, de Joubert, une longue lettre (six ou sept pages) à Molé sur Chateaubriand, écrite le 21 octobre 1803, et qui est une merveille d’analyse, on pourrait dire d’anatomie psychologique.

Nous y lisons vers la fin :

Il y a dans le fond de ce cœur (le cœur de Chateaubriand) une sorte de bonté et de pureté qui ne permettra jamais à ce pauvre garçon, j’en ai bien peur, de connaître et de condamner les sottises qu’il aura faites, parce que à la conscience de sa conduite, gui exigerait des réflexions, il opposera toujours machinalement le sentiment de son essence, qui est fort bonne.