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CHARLES GRANDMOUGIN.


Eté qui flamboie,
Sois par notre joie
Fêté ;
Dans sa clarté blonde
Menons notre ronde
D’été !

Zon ! zon ! La vieille ménagère
Cueille les prunes dans son clos :
Zon! zon! Notre troupe légère
Bruit au logis en repos !

Dans un coin, la chatte
S’endort sur la patte
Du chien :
L’un dort en silence,
Et l’autre ne pense
À rien !

Le nez de la chatte est tout rose,
Et celui du chien est tout noir :
Zon ! zon ! Que chacune s’y pose
Pour irriter leur nonchaloir !
Agitant l’oreille,
La chatte sommeille
Rêvant :
Croyant qu’il nous happe,
Le vieux chien attrape
Du vent !

Zon ! zon ! Vibrons, laissons-nous vivre,
Et, sous le plafond enfumé,
Autour des bassines de cuivre,
Voltigeons sur le rythme aimé !