Page:Lemonnier - Gros, Laurens.djvu/98

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Première pensée d’Acis et Galatée atteignit tout juste 16 francs ; la Prise de Caprée, 41 francs ; le portrait du Duc de Tarente, 36 francs ; le Départ de Louis XVIII, 140 francs ; le Timoléon monta jusqu’à 140 francs ; l’esquisse de Nazareth, jusqu’à 405 francs. Les vingt-quatre volumes de dessins divisés en sept lots ne dépassèrent pas 630 francs ; les autres lots de croquis, 763 francs.

Gros avait, formé une collection de tableaux et d’objets d’art, qui ne révèle pas grand’chose sur ses goûts. Les peintres de l’école française contemporaine y étaient assez nombreux (ils ne se vendirent pas mieux que Gros). Il y avait aussi quelques Italiens, Flamands et Hollandais ; « des monuments égyptiens » : figurines, stèles, même un papyrus ; un bronze étrusque, beaucoup de vases grecs, des bustes ou figurines antiques, des pierres gravées ; des « objets de la Renaissance », six numéros ; des « objets orientaux », surtout chinois d’après le catalogue ; enfin des objets divers, dont le chapeau que portait Napoléon à Eylau (il fut acheté 1 250 francs par le Dr Lacroix). Tout cela est bien conforme à l’esprit artistique du temps


VI

Gros est un grand artiste, mais un artiste tout d’impulsion, inégal jusqu’à être exceptionnel. Chez lui pas de degré : il n’eut de talent qu’à la condition d’avoir du