Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/168

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flaque, le coucha contre un talus, puis, se courbant, un genou en terre, elle le fit basculer sur son épaule et, comme une charge de fagots, le porta par la nuit, ses pieds largement posés à terre.

La maison des Baraque était distante d’un quart d’heure de marche ; elle y arriva enfin, et heurta à la porte. La tête blême de Bast apparut dans le vacillement rouge de la lampe, et soudain ses yeux s’écarquillèrent.

— Mort ? demanda-t-il vivement.

Elle secoua la tête.

— Non.

Il rengaîna la petite comédie de désolation qu’il se préparait à jouer, furieux d’être déçu. C’était bien la peine d’éveiller les gens à cette heure ! Qu’est-ce qu’il avait de commun avec cet ivrogne ? Est-ce qu’il se soûlait, lui ? Etc.