Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 2.djvu/391

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et, en même temps, d’affermir la République, est de procéder à des élections immédiates, convoquent, pour demain dimanche tous les citoyens dans les collèges électoraux.

Les bureaux seront ouverts à huit heures du matin et seront fermés à minuit.

Les habitants de Paris comprendront que, dans les circonstances actuelles, le patriotisme les oblige à venir tous au vote, afin que les élections aient le caractère sérieux qui seul peut assurer la paix dans la cité.

Vive la République !

Les représentants de la Seine présents à Paris, les maires et adjoints de Paris.

Les membres du Comité Central délégués : G. Ranvier et G. Arnold.

Les modifications figurant dans la première affiche étaient les suivantes : « Le Comité Central auquel se sont ralliés les députés, etc. », au lieu de « les députés de Paris, les maires et adjoints élus réintégrés dans leurs arrondissements, et les membres du Comité Central… »

Le changement, en fait, n’avait pas autant d’importance que les députés et les maires lui en attribuèrent par la suite. Les maires indiquaient d’abord qu’ils étaient réintégrés, c’était une affirmation, un souhait, mais non pas une réalité. D’un autre côté, le Comité Central exagérait la valeur de ce ralliement, qu’il énonçait. Là aussi c’était une allégation qui fut démentie, c’était un désir, mais qui ne fut pas réalisé. Le Comité voulait sans doute donner à entendre à la population que les députés et les maires s’étaient ralliés à lui, à son programme, et à la Commune. Rien n’était moins exact. Le ralliement n’existait que par rapport à la convocation électorale.

Un des signataires, André Murat, adjoint du Xe arrondissement, protesta avec violence contre la non-réintégration, et contre la modification du texte, par une lettre aux Journaux, où il disait :