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vient, sa représentation municipale, sans prétendre l’imposer aux autres.

Dimanche 26 mars, nous en sommes convaincus, le peuple de Paris tiendra à honneur de voter pour la Commune.

Les Délégués présents à la séance du 23 mars 1871 : Conseil fédéral des sections parisiennes de l’Association internationale :
Aubry (Fédération rouennaise), Boudet, Chaudesaigues, Coiffé, V. Demay, A. Duchêne, Dupuis, Leo Frankel, H. Goullé, Laureau, Limousin, Martin Léon, Lostag, Ch. Rochat.
Chambre fédérale des sociétés ouvrières :
Camélinat, Descamps, Evette, Galand, Haan, Hamet, Jance, J. Lallemand, Lazare Lévy, Pindy, Eugène Pottier, Rouveyrolles, Spoetler, A. Theisz, Very.

C’est l’entrée en scène de l’Internationale jusque-là indifférente, se tenant à l’écart du mouvement patriotique, politique et municipal des trois derniers mois. Le Journal Officiel, de Paris bien entendu, publia un article où se trouvait indiqué le rôle de la Commune élue, tout autre, disait l’auteur, que celui du Comité Central.

Avant tout, disait le rédacteur, probablement Charles Longuet, il lui faudra définir son mandat, délimiter ses attributions. Ce pouvoir constituant qu’on accorde si large, si indéfini, si confus, pour la France, à une Assemblée nationale, elle devra l’exercer pour elle-même, c’est-à-dire pour la Cité, dont elle n’est que l’expression.

Aussi l’œuvre première de nos élus devra être la discussion et la rédaction de leur charte, de cet acte que nos aïeux du moyen-âge appelaient leur Commune. Ceci fait, il lui faudra aviser au moyen de faire reconnaître et garantir par le pouvoir central, quel qu’il puisse être, ce statut de l’autonomie municipale. Cette partie de leur tâche ne sera pas la moins ardue si le mouvement, localisé à Paris et dans une ou deux grandes villes, permet à l’Assemblée nationale actuelle d’éterniser un mandat que le bon