Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 3.djvu/376

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans la population ouvrière de Paris se trouvaient des éléments abondants pour constituer deux ou trois régiments complets du génie : les terrassiers, si nombreux, auraient pu être mieux utilisés. On forma à peine quelques compagnies de cette arme si importante. Dans la situation de ville assiégée, elle aurait dû rendre les plus grands services. On avait négligé de l’employer suffisamment pendant la guerre avec les prussiens, L’exemple aurait pu servir de leçon. En couvrant les forts et les fortifications par des tranchées, en multipliant les ouvrages avancés, en protégeant toute position acquise ou reprise par des travaux défensifs rapidement exécutés, en cheminant à l’abri de contre-parallèles, en usant de la sape et de la mine, en remuant partout et sans relâche la terre, on eût reculé la ligne d’investissement, retardé toutes les opérations d’approche, prolongé le siège de plusieurs semaines, de plusieurs mois peut-être, et sauvé la situation, en vertu du principe qui a terme a vie. Les villages, les terrains de la zone immédiatement suburbaine se prêtaient admirablement à ce système défensif. Les divers délégués à la guerre et la Commission exécutive n’y songèrent point, ou ne se mirent pas en peine d’organiser des troupes du génie et de les employer. Ce fut un ingénieur civil distingué, Roselli-Mollet, qui fut placé à la direction du génie.

Le service médical comprenait un chirurgien en chef, ayant rang d’inspecteur, un chirurgien principal par légion et un chirurgien major, un aide-major, un sous-aide, par bataillon.

Appel fut fait aux docteurs et aux étudiants en médecine et en pharmacie, lien vint en très grand nombre. Les infirmières et ambulancières ne manquèrent pas non plus. Ce service fut organisé par le docteur Courtillier, et fonctionna régulièrement. Les malades touchaient dans les hôpitaux