Page:Lermina - L’Énigme.djvu/55

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— C’est l’heure, dit-il ; adressez un dernier adieu à votre père…

Georges se redressa, debout, tout d’une pièce. Une pensée subite venait d’éclairer son cerveau :

— Non ! non ! cria-t-il. Pas encore ! Je veux lui parler, seul ! Laissez-moi quelques instants avec lui…

Et d’un geste superbe, despotique, il chassa tous ceux qui l’entouraient…

Madame de Morlaines comprit. Cette concession était nécessaire. Il fallait que ce désespoir s’émoussât par l’action, si insensée qu’elle fût. Elle prit doucement la main de M. de Samereuil et l’entraîna. Tous, silencieux, obéirent à cet ordre muet… La porte se referma…

Georges se tenait auprès du cercueil ouvert :

— Père, dit-il d’une voix sourde, je suis ton fils… réponds-moi… ils disent que tu t’es donné la mort… pourquoi ? je veux te venger… il faut tout me dire…