Page:Lermina - L’Énigme.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il se pencha sur le cadavre, si près que son visage effleurait la face marmoréenne ; sur les paupières qui laissaient filtrer le regard terne des morts, il glissait, lui, son regard vivant qui interrogeait en fouillant jusqu’au fond de ce cerveau inerte.

— Dis-moi… quel spectre s’est tout à coup dressé devant toi ? de quelle horrible vision as-tu donc eu cette peur soudaine et mortelle ?… Je te connais… tu avais le courage des âmes fortes… et pour t’abattre, la fatalité a dû frapper ses coups les plus durs… qu’as-tu vu face à face ? Un crime… qui l’a commis ? de quelle infamie t’es-tu donc senti tout à coup enveloppé, que tu aies voulu l’arracher avec les lambeaux de ta chair et de ta vie ? Père ! père ! tu t’es puni de la faute d’un autre… quel est cet autre que je l’écrase à mon tour ! Il frissonna tout entier, et posant sa main sur cette poitrine où le cœur ne battait plus :