Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/139

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nant le bout de ses pieds dans l’extrémité de ses petites mains. Mais continue toujours… tu m’amuses.

M. Gaspard Lalouette fut suffoqué d’une aussi vulgaire familiarité, mais réfléchissant que les hommes de génie ne sauraient se mouvoir dans le cadre de politesse fabriqué pour les hommes ordinaires, il continua sans avoir l’air de s’apercevoir de rien :

— Ce M. Raymond de La Beyssière est très affirmatif là-dessus. Et il a même ajouté : « Ils pouvaient être aussi bien au courant des forces incommensurables de la dématérialisation de la matière que nous venons seulement de découvrir et même peut-être avaient-ils mesuré ces forces-là, ce qui leur permettait bien des choses. »


Le grand Loustalot lâcha ses petits pieds, se détendit comme un arc et se retrouva d’aplomb sous le menton de M. Lalouette, proférant, en se grattant le bout du nez, ces paroles étranges :

— Tu l’as dit, bouffi !

M. Lalouette ne sourcilla pas ; il dit :

— Tout cela vous semble bien ridicule, mon cher maître.