Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

point une relation approximative de son récit. Nous avions jugé, Rouletabille et moi, cette narration si importante que nous fûmes d’accord, à notre arrivée à Menton, pour la retracer aussi fidèlement que possible. Nous nous y employâmes tous les deux, et, notre texte à peu près arrêté, nous le soumîmes à M. Robert Darzac qui lui fit subir quelques modifications sans importance, à la suite de quoi il se trouva tel que je le rapporte ici.

La nuit du voyage de M. Stangerson et de M. et Mme Darzac ne présenta aucun incident digne d’être noté. En gare de Menton-Garavan, ils trouvèrent Mr Arthur Rance, qui fut bien étonné de voir les nouveaux époux ; mais, quand il sut qu’ils avaient décidé de passer chez lui quelques jours, aux côtés de M. Stangerson, et d’accepter ainsi une invitation que M. Darzac, sous différents prétextes, avait jusqu’alors repoussée, il en marqua une parfaite satisfaction et déclara que sa femme en aurait une grande joie. Également, il se réjouit d’apprendre la prochaine arrivée de Rouletabille. Mr Arthur Rance n’avait pas été sans souffrir de l’extrême réserve avec laquelle, même depuis son mariage avec miss Edith Prescott, M. Robert Darzac l’avait toujours traité. Lors de son dernier voyage à San-Remo, le jeune professeur en Sorbonne s’était borné, en pas-