Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sant, à une visite au château d’Hercule, faite sur le ton le plus cérémonieux. Cependant, quand il était revenu en France, en gare de Menton-Garavan, la première station après la frontière, il avait été salué très cordialement, et gentiment complimenté sur sa meilleure mine par les Rance qui, avertis du retour de Darzac par les Stangerson, s’étaient empressés d’aller le surprendre au passage. En somme, il ne dépendait point d’Arthur Rance que ses rapports avec les Darzac devinssent excellents.

Nous avons vu comment la réapparition de Larsan, en gare de Bourg, avait jeté bas tous les plans de voyage de M. et de Mme  Darzac et aussi avait transformé leur état d’âme, leur faisant oublier leurs sentiments de retenue et de circonspection vis-à-vis de Rance, et les jetant, avec M. Stangerson, qui n’était averti de rien, bien qu’il commençât à se douter de quelque chose, chez des gens qui ne leur étaient point sympathiques, mais qu’ils considéraient comme honnêtes et loyaux et susceptibles de les défendre. En même temps, ils appelaient Rouletabille à leur secours. C’était une véritable panique. Elle grandit, d’une façon des plus visibles, chez M. Robert Darzac quand, arrivés en gare de Nice, nous fûmes rejoints par Mr Arthur Rance lui-même. Mais, avant