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LES MILLE ET UNE NUITS,

XLIIe NUIT.

Il étoit presque jour, lorsque Scheherazade reprit de cette manière l’histoire du second Calender :

» Madame, poursuivit le Calender en parlant toujours à Zobéïde, comme nous avions dix chevaux chargés de notre bagage et des présens que je devois faire au sultan des Indes, de la part du roi mon père, et que nous étions peu de monde, vous jugez bien que ces voleurs ne manquèrent pas de venir à nous hardiment. N’étant pas en état de repousser la force par la force, nous leur dîmes que nous étions des ambassadeurs du sultan des Indes, et que nous espérions qu’ils ne feroient rien contre le respect qu’ils lui devoient. Nous crûmes sauver par-là notre équipage et nos vies ; mais les voleurs nous