quelle variété de verdure, quel émail de toutes sortes de fleurs, quelle quantité prodigieuse de villes, de bourgades, de canaux et de mille autres objets agréables ! Si vous tournez les yeux de l’autre côté en remontant vers l’Éthiopie, combien d’autres sujets d’admiration ! Je ne puis mieux comparer la verdure de tant de campagnes arrosées par les différens canaux du Nil, qu’à des émeraudes brillantes enchâssées dans de l’argent. N’est-ce pas la ville de l’univers la plus vaste, la plus peuplée et la plus riche, que le grand Caire ? Que d’édifices magnifiques, tant publics que particuliers ! Si vous allez jusqu’aux Pyramides, vous serez saisis d’étonnement ; vous demeurerez immobiles à l’aspect de ces masses de pierres d’une grosseur énorme qui s’élèvent jusqu’aux cieux ! Vous serez obligés d’avouer qu’il faut que les Pharaons qui ont employé à les construire tant de richesses et tant d’hommes, aient surpassé tous les monarques qui sont venus après eux, non-seulement en
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