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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/188

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LES MILLE ET UNE NUITS,

d’eau. » Mon frère envisagea cette femme, et vit que c’étoit une personne déjà fort avancée en âge. Quoiqu’il ne la connût point, il ne laissa pas de lui accorder ce qu’elle demandoit. Il lui donna un vase plein d’eau, ensuite il reprit sa place ; et toujours occupé de sa dernière aventure, il mit son or dans une espèce de bourse longue et étroite, propre à porter à sa ceinture. La vieille, pendant ce temps-là, fit sa prière ; et lorsqu’elle eut achevé, elle vint trouver mon frère, se prosterna deux fois en frappant la terre de son front, comme si elle eût voulu prier Dieu ; puis s’étant relevée, elle lui souhaita toute sorte de biens…

L’aurore dont la clarté commençoit à paroître, obligea Scheherazade à s’arrêter en cet endroit. La nuit suivante, elle reprit ainsi son discours, en faisant toujours parler le barbier :